mercredi 17 septembre 2014

Piquante carline acaule


L’automne arrive, les vaches abandonnent les pâturages d’altitude, les dernières fleurs nous offrent une ultime floraison qui ravit les abeilles. La carline acaule, ou carline blanche en fait partie. 


Fleurissant au ras du sol, dans les prairies, sa tige très courte lui assure une discrétion sans pareil.  Ses bractées sèches et filandreuses d’un blanc doré luisant,  entourent ses minuscules fleurettes tubulées. Telle la plupart des asteracées, famille dont elle fait partie, après fécondation, elle donnera naissance à de nombreuses graines accrochées individuellement à de petites aigrettes plumeuses, sorte de parachute destiné à prendre le vent pour se laisser emporter au loin. Ses feuilles ondulées et découpées, sont pourvues de dents épineuses, qui la font souvent classer dans la famille des chardons.
Autrefois, les fleurs fanées étaient recherchées par les dames car elles s’en servaient en tant que houpettes pour appliquer de la poudre sur leurs joues. Les racines étaient récoltées en automne, période où elle est la plus riche en principes actifs, et utilisée pour faire des infusions aux vertus toniques et diurétiques. Un surdosage pouvait entrainer des troubles intestinaux et des vomissements.


En fleur de Bach, la carline nous apporte la confiance pour nous ouvrir aux autres, au monde, avec la certitude que la vie nous soutien. Elle est porteuse de qualités de lâcher-prise, de décrispation, de confiance et d’ouverture. Elle est recommandée à tous ceux qui craignent de se montrer, de s’exposer, se cachent, se renferment, se sentant en permanence en danger, pensant ainsi se protéger des aléas de la vie. Ils perçoivent la vie uniquement en termes de perte et de gain. Ils se coupent ainsi de nombreux échanges énergétiques, s’arment de piquants pour se protéger, ont constamment froid. La carline leur montre que la vie peut être douce et agréable, les échanges chaleureux et nourrissants, à condition de laisser circuler l’énergie.

lundi 23 juin 2014

Neige de printemps, le narcisse de la riviera


Le narcisse
Chez nous, à proximité de la riviera vaudoise, de Montreux, nous avons une forte affinité avec cette fleur qui fleurit en très grande quantités entre le mois d'avril et celui de juin. Des prairies entière en sont couvertes et les visiteurs viennent de très loin pour admirer cette "neige de printemps".


D'un point de vue botanique :
Le narcisse est une plante a bulbe, classé parmi les mono cotylédon. Il fait partie de la famille des amaryllidacées, qui est caractérisée par la présence d'une à deux spaths ou enveloppes, entourant le bouton floral.
Le narcisse pousse bien droit sur une tige haute de 20 à 40 cm et présente généralement une seule fleur à 6 pétales blancs et à la corole jaune entourée d'un liseré frisé rouge. Les feuilles de cette plante sont dites basales, c'est-à-dire qu'elles poussent directement à partir du sol. L'ovaire, qui servira à la maturation des graines, est dit infère. Cela signifie qu'il se trouve en dessous de la fleur et on peut le voir facilement le long de la tige.
Le narcisse possède six étamines qui émergent du tube corollaire.


Chez nous en Suisse, on rencontre plusieurs variétés de narcisses: le narcisse à fleurs rayonnantes, odorant et dont les pétales ne se chevauchent pas, le narcisse du lac majeur, plus petit et plus rare que le premier, le narcisse des poètes, dont les pétales se chevauchent, et les plus rares: les Narcisses à deux fleurs, dont le bord de la corole est blanchâtre.
Chaque narcisse peut se reproduire directement par division de son bulbe, en plus de sa capacité de reproduction via ses graines.
Le narcisse nait a partir d'un bulbe, qui peut être considéré comme un bourgeon approvisionné pour une vie indépendante. Comme toute plante monocotylédonnée, il a une géométrie en 3 ou en multiple de trois. Vu la structure du bulbe,  ces plantes ont peu d'interactions avec la terre, on parle même de forte fermeture vis-à-vis de l'environnement. Un peu d’eau et de lumière leur suffit pour se développer, étant donné qu'elles portent dans leur bulbe leurs réserves de nourriture. On dit de ces plantes qu'elles ont plus d'affinités avec le cosmos qu'avec la terre. On les appelle d'ailleurs "plantes à germination verticale".


L'élixir de narcisse nous apporte des vertus de verticalité, de légèreté au niveau de la tête et de la pensée, de pureté, de centrage, de redressement, de rayonnement. Comme cette fleur qui pousse seule sur sa tige, le narcisse nous fait prendre conscience de notre unicité. Comme cette fleur qui pousse seule sur sa tige mais au milieu de ses congénères, elle nous fait comprendre que nous ne sommes pas seuls, mais que nous avons de la valeur en tant qu'être unique au milieu d'autres êtres uniques. Elle nous aide ainsi à nous redresser à faire rayonner ce que nous sommes, ce que nous voulons montrer aux autres. En tant que plante à bulbe elle nous indique que nous avons beaucoup de ressources en nous, beaucoup de puissance dont nous n’avons pas conscience, et qu'un peu de soleil et un peu d'eau peuvent suffire à nous faire croître et grandir. Elle nous amène à vivre avec confiance dans un monde que nous pouvons tenir à distance si nous le souhaitons. Elle nous aide à prendre conscience des limites qui nous entourent, limites que nous pouvons traverser, ouvrir ou que nous pouvons réactiver afin de nous protéger.

Cet élixir, élaboré selon la méthode du Dr Bach, est disponible en flacons de 10 et 30 ml.

Isabelle Seghin

mercredi 12 mars 2014

Perce-neige ou nivéole?


Les jours rallongent, la neige fait petit à petit place à une herbe, encore jaune, qui reverdira bientôt. L’hiver commence a paraître moribond, mais nous le connaissons, il sait nous surprendre de soubressauts réfrigérants…

les primevères couleur de beurre frais

Les premières fleurs apparaissent dans nos prairies, dans nos jardins. Les primevères nous font la grâce de leurs fleurs couleur de beurre frais, les perces-neige dressent leurs clochettes blanches au bout de leurs tiges grêles… oui mais perce-neige ou nivéole ?

Perce-neige
Ces deux fleurs, qui poussent de janvier à mars, dans les prés, en bord de forêt, dans les vergers, sont souvent confondues par les promeneurs. Gardèla ou hyotsèta dè nê, leur aspect général est assez semblable : une fine tige dressée porte une unique fleur en forme de clochette blanche à 6 pétales. Comment les reconnaître? Si la fleur de la nivéole comporte 6 pétales identiques, chez le perce-neige, les 3 pétales extérieurs sont nettement plus longs que les 3 pétales intérieurs.

ou nivéole?
Depuis toujours, perce-neige et nivéole sont connues pour la toxicité de leur bulbes, qui sont riches en alcaloïdes.

Cependant, à travers son élixir floral, le perce-neige nous transmet sa promesse de force nouvelle. A chaque fin d’hiver, elle nous montre que ni les éléments, ni la neige, ni la glace, ni la pluie ne peuvent l’empêcher de s’épanouir. Cette fleur timide et délicate nous incite à  ne pas nous laisser abatttre par les difficultés et les éléments extérieurs. Celui qui fait appel à l’élixir de perce-neige se verra soutenu avec joie, enthousiame et espoir pour sortir de la gangue de souffrances qui l’emprisonne et pourra donner libre place à ses potentialités. 

Isabelle Seghin

Article publié dans "Le messager" du 21 février 2014