vendredi 19 novembre 2010

Samedi 13 novembre, Buchupureo, côte pacifique du Chili.

Quelle merveille ce levé de soleil sur le Pacifique. Notre cabanas, exposée plein nord, dispose d’une petite terrasse charmante, face à l’océan. Mon regard est vite attiré par le ballet surprenant d’un petit oiseau virevoltant, qui se nourrit à l’intérieur d’une grande hampe florale : le colibri. Il est plus vif que moi, et je ne l’aurai pas en photo !


La plage attire mon regard. De nombreux pêcheurs à la ligne sont déjà installés, bien qu’il ne soit encore que 7h30. Le sable est noir, les vagues puissantes. La route côtière qui passe derrière notre hameau, très peu fréquentée, une voiture toutes les heures environ.






Le village de Buchupureo est à environ 3 kms, il me faut prendre la voiture pour aller y refaire le plein de victuailles. Les petits magasins Chiliens sont charmants, débordants de toutes sortes d’articles de première nécessité, rangés sur des étagères de fortune et dans des meubles vitrés qui ont eu de plus beaux jours… Ils sont tenus par des femmes. Où sont les hommes ? Mystère, il n’y a pas de bistrots et personnes dans les champs.



Ah si, là-bas, un paysan est en train de labourer son champ, sur sa herse tirée par deux boeufs. L’épicentre du tremblement de terre était assez proche d’ici, le pont n’y a pas survécu, et les travaux de reconstruction se poursuivent même le dimanche, voilà où sont les hommes, au boulot !


Retour à la cabana, et ballade sur la plage. Le sable noir est brûlant, le vent fort et très frais, les vagues puissantes, le soleil cogne ! Quel endroit magnifique, presque désert. Quelques familles sont installées ça et là pour un pique-nique sur le sable noir, les pêcheurs du matin ont été remplacés par ceux de l’après-midi, les surfeurs en combinaison noire nagent vers les vagues et se regroupent pour les attendre. 




Le spot est très connu dans la région, et de nombreux surfeurs se retrouvent ici chaque we pour profiter des rouleaux.








Pour rejoindre leurs vagues, les surfeurs empruntent un sentier qui traverse les rochers et escalade la falaise, je les suis et y découvre un trésor de fleurs. 







J’explore ces sentiers jusqu’à arriver à une pointe, et découvrir la crique suivante et ses habitations suspendues ! Quel trésor d’ingéniosité !

jeudi 18 novembre 2010

Vendredi 12 novembre, Angol, parc national de nahuelbuta

Après un trajet sans trop de surprises depuis Temuco – un camion renversé sur la Panaméricaine, la rencontre de quelques poules et piétons sur l’autoroute - nous voici arrivés à Angol, 54000 habitants. Une bonne nuit de repos, et nous nous engageons sur la piste qui mène au Parc National Nahuelbuta. 33kms de piste nous attendent pour rejoindre le point de départ de notre balade. Une paille me direz-vous…. Effectivement, c’est l’impression que nous avons eue. Pas au départ de la route, qui montait sérieusement en faisant des lacets, mais arrivés au sommet, sur le plateau. Puis rapidement, nous avons déchanté sur le temps de parcours prévu, plutôt 1h30 qu’une heure, et nous nous sommes réjouis de l’aventure que nous vivions : faire 33kms sur une piste perdue du Chili. Nous n’avons pas croisé grand monde, et heureusement, le croisement d’autres véhicules était plutôt acrobatique. 

Nous avons pu tester les qualités routières de notre 4X4, et avons perçu sa faiblesse : dans les grandes descentes en seconde, la boite de vitesses saute !


Le paiement du droit d’entrée au parc et  les explications du guide plus tard, nous voilà prêts pour le départ. Chapeaux, appareils photos, sacs au dos, nous nous engageons sur le sentier du pic del aigle, un mirador qui nous permettra de voir d’un côté la cordillère, et de l’autre l’océan pacifique.


 Le chemin, dégagé à coup de machette et de tronçonneuse, s’engage sous le couvert des arbres et rapidement nous sommes entourés d’une végétation abondante. Le sol est recouvert d’un tapis d’écailles d’araucarias, l’arbre qui domine à tous point de vue dans cette forêt majestueuse. 



Nous rencontrons rapidement l’araucaria millénaire, 2000 ans d’après la pancarte, et poursuivons notre chemin, traversant des rivières sur des petits ponts, montant les collines par des escaliers de pierre. 









Notre marche est lente, ponctuée d’arrêts photos, de oh ou ah à la découverte de chaque merveille. La forêt se modifie régulièrement, à certains points dégagés, la vue sur les cîmes des araucarias est magnifique. Nous arrivons au mirador, après avoir traversé un dôme de pierre.







La vue est étonnante, d'un côté les volcans de la cordillère, de l'autre l'océan, même si nous n’arrivons pas vraiment à discerner ou est le pacifique, et ou est la côte…




Le sentier se poursuit en descente 5km pour retourner au parking. Les araucarias sont moins présents. Nous rencontrons un groupe de perroquets qui nous bombardent de feuilles et fruits pour nous éloigner, puis traversons un paysage fantomatique, habité d’arbustes couverts de lichens. 


La marche est facile et rapide, nous avons encore de nombreux kilomètres à faire en voiture, et il semble difficile de prévoir le temps réel de parcours entre les villes… alors, prenons de l’avance !
Retour à Angol sur la piste caillouteuse, et là le dur travail de copilote de Thomas commence. Après ½ heure de tournicotis, nous trouvons la route qui va nous ramener sur la panaméricaine et nous engageons vers notre prochaine destination. Le temps passe beaucoup plus vite que ne défilent les kilomètres et c’est à 23h30, après 5h30 de route pour environ 300kms, que nous rejoignons le Mirador de Magdalena, à Buchupureo, où nous sortons Angel du lit pour nous ouvrir notre cabanas ! Une bonne nuit de repos nous attend, pour le reste, on verra demain !

vendredi 12 novembre 2010

Voyage au Chili

J'en ai rêvé depuis des mois, appelée par ce pays après ma rencontre avec ses "essencias andinas" et Vincent. Et le rêve est devenu réalité! Me voilà au Chili pour deux semaines de découverte. Avec en tête l'idée de vous faire partager mes tribulations au pays des andes.
Départ de Suisse mercredi en fin de journée. Le train qui nous amène, mon fils Thomas âgé de 16 ans m'accompagne, à l'aéroport de genève, traverse d'abord les vignes du Lavaux. Paysage extraordinaire teinté  de jaune, orangé, vert et brun pour les vignes, et de tout un dégradé qui va du gris souri au blanc sale pour le ciel et le lac. Temps peu clément pour la riviera vaudoise, la neige est annoncée à 700M, et nous partons pour l'été Chilien!


Après plus de 15 heures d'avion, nous les découvrons enfin dans toute leur splendeur : les andes. Elles se dessinent d'abord à l'horizon, couvertes de leurs neiges éternelles, puis elles sont rapidement sous nos pieds et nous commençons notre descente vers l'aéroport de Santiago.





L'avion perd plus de 6000m d'altitude en 10 minutes, pour venir se poser au niveau de l'océan pacifique, à moins de 120 km de la cordillère. Spectacle garanti!
Je vous passe les formalités d'immigration et de douane, et nous voilà repartis vers la dernière étape aérienne de notre périple : Temuco.



Vol magnifique d'une heure entre océan pacifique et cordillère. Assise du côté cordillère, je n'ai rien vu du pacifique, mais la succession de montagnes et volcan qui s'offraient à ma vue, m'a amplement satisfaite. Plus nous descendions vers le sud, vers Temuco, moins les montagnes étaient hautes, et très rapidement seuls quelques sommets étaient recouverts de neiges éternelles.







Et puis j'ai eu l'oeil attiré par le cratère de ce magnifique volcan. Quel est son nom? Je n'en sais rien encore, mais sa majesté m'a séduite, et je l'ai immortalisé.








Premier d'une série de volcans à vrai dire, ou premier aussi aisément reconnaissable, car les pics enneigés qui suivent sont également des volcans, dans la région de Temuco. La ville, vous ne pouvez la voir, elle se cache sous cette mer de nuages, et ce n'est qu'après avoir traversé ce gros sac de coton, que nous découvrons le paysage d'Araucanie et le charmant aéroport de Temuco.