mardi 14 décembre 2010

Jeudi 18 novembre, Pucon, pluie et les termas geometricas



La pluie annoncée par la météo est bien au rendez-vous. Au menu, ciel plombé, brouillard, pluie plus ou moins continue. Devant une éclaircie, nous nous prenons à rêver à une petite rando dans le parc de Huerquehue, réputé comme le plus beau parc du Chili, mais il nous faut rapidement nous rendre à l’évidence : pas de ballade possible aujourd’hui.


Nous nous rendons cependant à Pucon, dans l’espoir de bonnes nouvelles pour l’ascension du Volcan. A l’agence Aguaventura, tenue par des Français, l’accueil est chaleureux, et la météo toujours tristounette. Peut-être un créneau dimanche matin, mais c’est pas sûr. Pour le moment la meilleure activité est aquatique, après tout, tant qu’à être mouillé, autant l’être entièrement ! Nous optons pour «mouillé et chaud» et reprenons la route pour Lican Ray et Conaripe, direction les «termas geometricas», les plus beaux de la région.
D’après la carte, il existe une route plus courte qui passe entre le volcan Villarrica et la volcan Quetrupillan, mais, renseignements pris, elle nécessite l’utilisation d’un 4X4 véritable ! C’est ici que j’apprends que mon véhicule n’est pas considéré comme tout terrain, puisqu’il n’a pas de treuil « au cas ou ». Je ne suis pas tentée d’aller explorer ce nouveau type de piste, d’autant plus qu’il semble y avoir encore pas mal de neige à basse altitude, et que sous la pluie, attendre des heures une hypothétique aide paraît moins attrayant.
La route que nous prenons est plus longue (en Km) et moins exotique… sur la papier. Nous avalons tout de même 18 kms de piste caillouteuse et mouillée, pour avoir droit à notre bain thermal. Sur la piste, nous dépassons des cyclistes… Il faut aimer l’eau (et la boue) pour circuler sur ce genre de piste par un tel temps !


A part le groupe de cycliste et nous, peu de courageux peuplent les 19 bassins des termas geomatricas. Le complexe est situé le long d’une rivière, dans un canyon envahi de végétations. Les bassins s’étagent, de part et d’autre de la rivière (froide) et de la passerelle (rouge) qui la surplombe. Des cabines (aérées) sont dispersées le long du kilomètre de passerelle.






Nous nous y changeons, et gagnons frileusement (il fait 12°C et il pleut) un premier bassin chaud, qui annonce la T° 41°C. Nous nous glissons dans l’eau bouillante (!) avec la sensation d’entrer dans le bouillon du pot au feu ! Et l’enchantement joue… bain chaud, pluie fraîche, bruit du torrent qui coule à nos côtés, voisinage de la végétation, ce lieu, dans ces conditions, est un vrai paradis !







L’eau chaude, sortant de sous le volcan Villarrica, est captée depuis plusieurs sources, stockée dans différents bassins bien protégés des intrus intrépides, puis réparties dans les bassins accessibles, au travers d’un système de tuyaux accrochés sous la passerelle. Joli travail, discret, qui permet au lieu de garder un charme extraordinaire. Les passerelles rouges, on aime ou pas, l’idée, elle est géniale !





Nous changeons régulièrement de bassin, les T° sont assez approximatives, nous semble-t-il. Nous ne testerons pas les bains froids, situés sous des chutes d’eau, et profiterons du lieu jusqu’à la fermeture !
Retour à Villarrica, de nuit, épuisés par notre bain thermal !

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