mardi 28 décembre 2010

Mardi 23 novembre, Préparation ambiantale : colère féminine, amour, force et renouveau

la fenêtre de ma chambre


Après une journée comme celle d’hier, que peut bien nous réserver la vie pour aujourd’hui ? le soleil brille, le ciel est bleu et c’est le vent qui domine. Le fond de l’air s'est rafraichit, et au programme j’ai prévu de faire une préparation, avec une vue spéciale sur le canello, que je peux apercevoir depuis la fenêtre de ma chambre.


Une tante de Carlos arrive par le bus de 10h, je descends la chercher à la route avec Marta et la ramène chez les parents de Carlos. Marta profite de la visite pour demander à la sœur de Carlos, si elle peut me donner un peu d’aguardiente pour la conservation de ma préparation. Elle accepte volontiers et me demande si je peux lui faire quelque chose à base de l’eau de la cascade. Je ne sais que lui répondre, et la remercie pour l’eau de vie. En chemin, je demande à Marta de m’expliquer en quoi cette cascade est importante. Elle me répond qu’il s’agit d’un lieu très important pour les indiens.
la rivière Xuful Xuful
La rivière Xuful xuful (prononcer truful truful) sort de sous le champ de lave du Llaima. On ne sait pas exactement où elle a sa source, c’est une rivière très puissante. La cascade dont parle la sœur de Carlos a une énergie très spécifique, et les indiens aiment consommer son eau en boisson ou l’utiliser pour des soins. Elle est située à la sortie de Melipeuco, à environ 20 minutes de voiture.
L’idée d’utiliser l’eau de cette cascade pour faire ma préparation me vient immédiatement, et je demande à Marta si elle accepte de me conduire jusque là. Elle s’en réjouit et en parle à ses invités, le chef Mapuche d’une tribu près d’Icalma, et sa fille, arrivés par surprise hier après-midi, après avoir raté le bus qui devait les ramener chez eux. Cet homme est très influent, et possède de larges connaissances des coutumes et traditions indiennes.  Marta a passé la soirée d’hier à échanger de très nombreuses informations avec lui, concernant les plantes médicinales, leurs usages, leurs noms en Mapudungun, la langue Mapuche.
Immédiatement, le chef nous propose son aide pour approcher la cascade, et y prélever l’eau. Nous nous préparons donc à partir, tous les 4, la fille du chef nous accompagnant, et préparons le matériel dont nous aurons besoin : bouteilles, bol, cristaux et offrandes pour la cascade.
L’endroit est magnifique, l’énergie de l’eau intense. La chute, bien que très courte, est extrêmement puissante. L’eau se fracasse dans un bassin, y créant de nombreux remous et tourbillons. Certains de ces remous forment des figures ressemblant à des fleurs, ce sont les « fleurs d’eau » dont Marta m’a parlé sur la route. Nous baignons dans un nuage d’eau vaporisée, et il semble pleuvoir sur nous, même si le ciel est toujours bleu.
Le chef prend contact avec l’énergie de la cascade, et nous informe qu’il s’agit d’une énergie féminine, et qu’elle est très en colère. Il va nous falloir lui demander de nous permettre de l’approcher, et de prélever de l’eau en elle. Il commence ses prières et offrandes, secondé par les 3 femmes présentes. Au bout de 20 minutes environ, nous approchons de la cascade. Attirée par une fleur jaune qui pousse sur sa rive, je me penche en avant, et glisse sur les pierres trempées du bord. Je ne dois mon salut qu’à la fille du chef, qui m’attrape par le bras pour me maintenir sur la berge. Elle nous expliquera plus tard qu’elle a déjà assisté à une glissade sur cette berge, et que sortir de l’eau à cet endroit semble impossible !
Je cueille ma fleur jaune, et nous remontons le courant, pour prélever l’eau un peu plus haut, dans un bassin plus calme.
Une fois l’eau puisée, nous stockons nos bouteilles à l’abri du soleil et partons à la découverte des berges en amont. De nombreuses fleurs poussent là, et attirés par elles, chacun de nous en prélève naturellement quelques unes. J’aperçois d’autres fleurs jaunes et en cueille d’avantage. Elles poussent sur les berges, les pieds dans l’eau, et ressemblent étrangement au mimulus de Bach.
le canello
Je prépare mon bol de préparation, renonçant à la fleur de canello, d’ailleurs passée après 3 jours de puis !
La préparation sera « ambiantale » c’est à dire qu’elle sera composée de différentes fleurs du lieu et qu’elle puisera également sa force dans l’énergie du lieu lui-même. C’est évidemment dans l’eau de Xuful xuful, que je fais infuser mes fleurs. Cette préparation se baigne de soleil toute l’après-midi, se chargeant également de l’énergie d’un événement qui se passe non loin de là : une vie donnée pour ouvrir vers l’idée que la mort d’une ancienne vision du monde mène vers la naissance d’une nouvelle vision, d’une autre perception du monde, de la vie, de l’amour, de la mort.

la préparation au soleil
La préparation nous offre de transmuter la colère destructrice féminine en une puissante énergie de transformation, de construction, de renaissance, de découverte de la vie sous ses autres formes. Cet ambiantale nous fait cadeau de sa puissante énergie féminine pour nous inciter à aller de l’avant, à construire, à transformer, à nous servir des acquis du passé pour les transformer en construction du futur. Elle nous invite à agir maintenant.
Je termine la préparation de l’ambiantale en fin de journée, et en prépare 4 flacons : un pour le chef, un pour la sœur de Carlos, un pour Marta, et j’emporterai le dernier en Europe avec moi.

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