samedi 18 décembre 2010

Samedi 20 novembre, Visite pluvieuse dans le Parc du Conguillo, avec Carlos, Elisa et Jean-Louis

Après un solide petit déjeuner, nous tirons au sort la voiture, et le chauffeur, qui auront l’honneur de nous transporter vers notre destination du jour. La pluie froide est toujours présente, le ciel est bien bas, et nous ne distinguons toujours pas le volcan Llaima, qui est face à nous… Marta nous prépare un pique-nique, Carlos connaît un lieu où le déguster à l’abri des gouttes. Et nous voilà partis, couverts comme en hiver, pour une visite au parc du Conguillo !
J’ai gagné le tirage au sort, et c’est dans notre auto que la petite troupe s’installe pour le voyage.
Outre Carlos, notre guide et Thomas, Jean-Louis et Elisa nous accompagnent.
Pour Claude et Thérèse, la matinée est aux adieux ! Ils quittent la Ruka ce matin, direction Pucon. Carlos et Thomas ont tenté de leur indiqué la meilleure route à prendre, puisque nous disposons depuis hier d’une carte précise (précision Chilienne, pas Suisse !) différenciant les routes goudronnées des pistes. Et comme la voiture de location de Claude est une Swift, impossible pour lui de quitter les routes goudronnées ! Claude écoute peu, et Thérèse, copilote attitrée, semble inquiète… Enfin, au pire ils feront 150Kms de détours… plus ou moins !!

Nous arrivons à la barrière du parc, après avoir emprunté une belle route goudronnée, parfaitement entretenue car voie d’échappatoire en cas de réveil du volcan, puis une piste caillouteuse.
Le peu de paysage que nous voyons se modifie, nous entrons dans le domaine du volcan. Et si nous ne pouvons le voir lui, nous sentons sa présence et empruntons une nouvelle piste, faite de … sable de lave ! Le paysage est saisissant, intégralement noir, minéral. La végétation semble avoir disparu à des centaines de mètres alentours.




La piste traverse des champs de lave sechée de différentes époques, plus ou moins compacts. La lave en fusion s’est arrêtée à quelques mètres de la route, lors de la dernière éruption, qui date des années cinquante. La lave semble encore vivante, prête à se remettre en route et à nous avaler !





Nous quittons bientôt la piste en lave, pour entrer dans une forêt, préservée de la colère du volcan. Nous y découvrons la « lagune arc en ciel », qui reflète la couleur du ciel et est magnifique par temps ensoleillé… Cette lagune marque elle aussi une limite entre la zone dévastée par la lave et la forêt survivante.





Nous poursuivons notre route en direction d’un des principaux parking du parc, et rencontrons nos premiers araucarias. Nous laissons l’auto pour partir à pieds, et les guides du parc nous conseillent une balade vers « le voile de la mariée », cascade située non loin de là. Ils nous informent que de nombreux sentiers sont encore recouverts de neige, étant donné le retard du printemps. Nous partons à travers la forêt d’araucarias, vers cette cascade. La forêt est magnifique, le sol recouvert d’écailles d’araucarias et de pinones, les pignons de l’arbre.





Nous goutons des fruits appelés « myrtilles », qui s’ils en ont vaguement l’apparence, n’en ont ni la couleur, ni le goût ! Et comment expliquer que ces fruits soient mûrs, par une telle cramine ??






La ballade se révèle courte, la cascade très jolie, ses ramifications blanches sur la mousse verte font penser à une fine dentelle, c'est de là que lui vient son nom.

Nous poursuivons notre exploration jusqu’au lac, autour duquel s’élèvent de magnifiques chaînes de montagnes, dont la Sierra Nevada, que nous ne pouvons qu’imaginer.
Je pense que vous serez d’accord avec moi, ce lac me fait penser davantage au Loch Ness abritant un monstre, qu’à un lac Chilien en fin de printemps…





Glacés jusqu’aux os, nous remontons en voiture et prenons la direction du refuge promis par Carlos pour le pique nique. Isabel, l’amie de Carlos est absente, mais nous sommes accueillis chaleureusement dans son auberge, par des gens sympas, un bon feu de bois et des boissons chaudes.






Requinqués, nous voilà prêts à poursuivre le périple vers une cascade de Truful truful. Un petit passage à gué et retour sur la piste, direction la sortie du Parc.







La vue s’est un peu dégagée et nous pouvons distinguer des éléments invisibles à l’aller : plissements de terrain, reprise de végétation sur le sol de lave.







Carlos nous entraine à pieds vers la rivière, pour admirer la cascade. Le froid est glacial, le vent puissant, les troupes peu motivées… La cascade est très vite admirée et retour à la voiture, puis à la Ruka, pour une bonne soirée autour du feu !
La météo n’est toujours pas plus clémente pour demain… On fera avec ce qu’on a !

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